Les auteurs en droit du travail et en droits économiques et sociaux notent une détérioration du filet social et un contexte inflationniste où l'épargne personnelle et les régimes de retraite publics peinent à garantir un niveau de vie décent. Les syndicats québécois peuvent jouer un rôle actif dans la négociation des régimes de retraite privés avec l'employeur pour améliorer ce niveau de vie, fondamental pour l'idéologie syndicale. Leur implication dans le secteur financier se manifeste par la création d'outils d'économie sociale dans l'épargne personnelle et l'incitation à l'investissement socialement responsable dans les régimes de retraite publics. Cependant, les comités de retraite privés québécois sont réticents à intégrer cette pratique. Cette présentation examinera comment les syndicats peuvent encourager ces comités à adopter l'investissement socialement responsable.
Simon Quilès
Simon Quilès a obtenu son baccalauréat en droit à l’Université Laval au terme de la session d’hiver 2023 et avant de commencer sa formation professionnelle à l’École du Barreau du Québec, il a décidé de poursuivre ses études aux cycles supérieurs à la maîtrise en droit avec mémoire. Dans le cadre de ses travaux de recherche, il s’intéresse aux régimes de retraite privés québécois. Puisque ces régimes administrent des sommes substantielles, ils sont considérés comme des investisseurs institutionnels au regard du droit de la gouvernance des entreprises. En raison du contexte actuel qui se caractérise par les changements climatiques, le recours à la pratique de l’investissement socialement responsable («ISR») devient plus fréquent dans le milieu de la finance. Puisque les syndicats québécois font déjà la promotion de l’ISR dans les deux autres piliers du système de retraite québécois (dans le pilier de l’épargne personnelle et celui des régimes étatiques universels), ses travaux vérifieront comment ces derniers peuvent importer cette pratique dans le cadre de l’administration des régimes de retraite privés.