Présentation
Dans le premier thème portant sur la prévention du blanchiment d’argent à l’ère numérique, les conférenciers posent un regard sur les principes internationaux d’encadrement de ce phénomène, sur les obligations imposées aux institutions financières canadiennes pour lutter contre celui-ci et sur les nouveaux défis de régulation que suscite le recours aux nouvelles technologies. Dans le second panel sur l’interconnexion entre les nouvelles technologies, la fraude et la protection du public, les intervenants discutent de l’arnaque à la cryptomonnaie, de la fraude du président et des conseillers-robots dans une perspective préventive et éthique.
Le second colloque annuel du LABFI s’intéresse de manière transversale à la criminalité économique et aux nouvelles technologies dans les services financiers. Présente dans toutes les sphères d’activités, la criminalité économique n’épargne personne; elle concerne autant les particuliers que les entreprises et les sociétés étatiques. Du détournement de fonds au blanchiment d’argent, en passant par la fraude à la Ponzi, les arnaques amoureuses, de grands-parents ou par hameçonnage, ainsi que la fraude du président et les rançongiciels, les différentes formes de la criminalité financière peuvent engendrer des conséquences considérables tant sur le plan individuel que collectif. Plus particulièrement, la lutte au blanchiment d’argent constitue une priorité et un enjeu d’intérêt public à l’échelle planétaire. En raison de sa nature plus discrète par son emploi de stratagèmes ingénieux et frauduleux, la prévention et la détection de cette facette de la criminalité constituent un défi de taille pour le régulateur. Pour contrer ce fléau, le régulateur et le public s’en remettent largement à la mise en place de mécanisme de détection au sein des témoins en première ligne de ces crimes que sont les institutions financières. Au fil des dernières années, l’écosystème bancaire et financier s’est métamorphosé drastiquement par le développement de monnaies virtuelles et de cryptoactifs, par l’utilisation accrue des services électroniques pour les paiements et les opérations bancaires, par l’automatisation croissante des décisions financières et par le potentiel offert par l’intelligence artificielle. Attrayant pour le consommateur et les entreprises, certes, mais quel terreau fertile à la criminalité ! Les défis posés par ces récentes innovations technologiques inquiètent sérieusement le régulateur.
Programme (PDF, 1,3 Mo)
Programme détaillé (PDF, 4,1 Mo)
Informations complémentaires
Conférenciers et conférencières
- Cinthia Duclos, professeure agrégée, Faculté de droit, Université Laval et directrice du LABFI
- Sylvie Poliquin, CPA, directrice principale conformité, Beneva
- Patricia Akiobe, professeure adjointe, Faculté des sciences sociales - École de travail social et de criminologie, Université Laval
- Sylvie Archambault, directrice Opérations crimes financiers, Mouvement Desjardins
- Marc Lacoursière, professeur titulaire, Faculté de droit, Université Laval
- Marziyeh Asghar Poor, candidate au doctorat en droit, Université Laval
- L'honorable Frédéric Pérodeau, juge de la Cour supérieure du Québec
- Lise-Estelle Brault, directrice principale Données, transformation numérique et innovation, Autorité des marchés financiers
- Marie-Julie Lafleur, associée, BCF
- Michel Mailloux, planificateur financier et éthicien, directeur du Collège des professions financières
- Angélique Prono, directrice principale, Programmes de conformité et fraude, Banque Nationale
- Jennifer Vancol-Fable, chef d’équipe par intérim, Bureau de Montréal, Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE)